PÉNURIE DE CARBURANTS: COMMENT MACRON VEUT REPRENDRE LA MAIN SUR LE DOSSIER

PÉNURIE DE CARBURANTS: COMMENT MACRON VEUT REPRENDRE LA MAIN SUR LE DOSSIER

10 octobre 2022 0 Par horizon

Vingt jours après le début des grèves dans les raffineries, la direction d’Esso-ExxonMobil va réunir les syndicats ce lundi. Alors que la pénurie est là et compliquent le quotidien de nombreux Français, Emmanuel Macron a décidé de monter au créneau.

Le gouvernement a-t-il sous-estimé la force de la CGT et des travailleurs? Après trois semaines de grève dans les raffineries, près de 30% des stations-service connaissent désormais des difficultés d’approvisionnement en essence. Dans les Hauts-de-France, plus de la moitié des stations connaissent des difficultés sur au moins un carburant.

Une situation qui pourrait durer, et qui force le président de la République à reprendre la main sur ce dossier.

« Il s’en est occupé de très près ce week-end », indique l’entourage d’Emmanuel Macron à BFMTV, précisant que le chef de l’État a échangé sur le sujet avec la Première ministre.

Macron « essaye de calmer les choses »

« Il a eu des échanges avec des grands acteurs de cette crise (…) Il a eu une tentative d’essayer de calmer les choses et de résoudre la situation. Depuis samedi matin, il essaye de calmer les choses et trouver une issue », poursuit-on dans l’entourage du Président.

Vendredi, en déplacement à Prague, en République Tchèque, où se tenait un sommet européen, Emmanuel Macron avait déjà appelé au « calme » et « à la responsabilité » face à la ruée sur l’essence.

Un appel répété par plusieurs de ses ministres, qui n’a pas forcément été entendu. L’entourage du chef de l’Etat se montre ainsi assez sévère sur la gestion de crise de ces derniers jours et reconnaît des erreurs de communication, soulignant le décalage entre le discours politique du gouvernement et la réalité de ce que vivent les Français.

Il cite pour exemple Olivier Véran, qui refusait de parler explicitement de pénurie il y a quelques jours, ou encore Agnès Pannier Runacher, qui laissait entendre que la crise allait se résoudre d’ici ce week-end.